Les années 70 étaient marquées par la prédominance du parti unique (Union Progressiste Sénégalaise (UPS)) qui deviendra par la suite le parti socialiste (PS). Dans l’exercice du pouvoir, il était soutenu par une centrale syndicale unique (CNTS), affiliée au parti et bénéficiant de tous les privilèges liés à cette posture.
Une telle situation connaitra sa première fissure avec la reconnaissance du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) en 1974 qui aussitôt va s’employer à mettre en place une nouvelle centrale syndicale alternative, l’Union des Travailleurs Libres du Sénégal (UTLS).
L’aspiration unitaire qui restait une dominante dans le mouvement social va survivre à ces premières divisions pour aboutir à la mise en place de la Coordination des Syndicats Autonomes regroupant les organisations précitées et une fraction de l’UTLS qui deviendra au début des années 90 l’UTS.
Ce processus connaitra son terme avec la création de la Confédération des Syndicats Autonomes (CSA) le 16 Février 1997.
La CSA ainsi portée sur les fonts baptismaux avec le camarade Iba Ndiaye DIADJI comme Secrétaire Général va opter pour l’élargissement du champ de syndicalisation. En évitant de se poser comme alternative aux centrales déjà existantes, la CSA se pose comme adepte de l’unité d’action sans exclusive, théorise la syndicalisation du secteur informel et pose le problème de la reconnaissance du droit syndical aux catégories de travailleurs qui en sont exclus : forces de sécurité, douanes, magistrature etc.
Dans la période allant de 1997 à 2004 la CSA travaille à son implantation nationale et à l’élargissement de ses rangs. Ainsi, sa mission consistait à la création de nouveaux syndicats et l’enrôlement d’organisations déjà existantes. En même temps elle enregistre l’adhésion de syndicats déjà constitués et qui s’identifient et se retrouvent dans sa ligne d’action.
Notre confédération connaitra en novembre 2003 la perte de son Secrétaire Général Iba Ndiaye DIADJI et une phase de transition conduite par le camarade Ibrahima SENE, qui connaitra son terme avec l’organisation, le 21 novembre 2004, du premier congrès ordinaire, qui a élu à la tête de la Centrale le camarade Mamadou DIOUF. Au terme de son second mandat, il sera remplacé par le camarade Elimane DIOUF à l’issu de son troisième congrès tenu les 16 et 17 juillet 2016. Ce troisième congrès ordinaire marque une nouvelle étape dans la vie de la centrale. Dans une démarche démocratique et consensuelle, elle a procédé au renouvellement de ses cadres de direction et une nouvelle dynamique est née, avec de nouveaux défis.
Dans cette période la CSA, conformément à sa ligne d’unité d’action sans exclusive s’est impliquée dans l’animation de l’intersyndicale des centrales dont il assurera la coordination jusqu’à la veille des élections générales de représentativité des centrales syndicales survenues le 20 avril 2011.
Malgré cet apport, la CSA va maintenir sa ligne d’indépendance et poursuivre dans la voie du renforcement de l’unité syndicale en s’impliquant dans la mise en place et le fonctionnement de la Coalition des Confédérations Syndicales Sénégalaises (CCSS) affiliées à la CSI et qui regroupe parmi ses cinq composantes, les quatre centrales les plus représentatives.
Depuis le 16 février 2018, la CSA a inauguré son siège sis aux Parcelles Assainies Unité 22 villa N°10 acquis et construit sur fonds propres. Cette maison des travailleurs, ouverte à tous, est dotée d’équipements offrant toutes les commodités pour permettre aux travailleuses et aux travailleurs, sans exclusive, de s’informer, de se former et de s’organiser pour faire face aux enjeux du monde du travail.
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